Dévasté par l’échec prématuré de l’équipe de France en Coupe du Monde, avec une élimination dès la première phase alors qu’elle aspirait à l’or, Evan Fournier avait exprimé sa déception et l’importance de l’unité dans un message détaillé posté sur les plateformes numériques. Invité en studio par RTL dimanche, le basketteur, qui fêtera prochainement ses 31 ans, est revenu sur l’effondrement des Bleus, reconnaissant que chacun devait assumer sa part de responsabilité, y compris lui. « J’ai toujours maintenu que, victoire ou défaite, ce sont ceux qui ont le plus à faire qui sont les plus fautifs, donc les leaders de l’équipe et ceux qui prennent des décisions. Donc, c’est en grande partie de notre faute », a-t-il admis, en tant que principal scoreur des Bleus lors du tournoi.
Malgré ce constat d’échec collectif, Fournier n’est pas favorable à un changement d’entraîneur en prévision des Jeux Olympiques de Paris programmés dans un an. « Il ne faut pas remettre tout en cause, cela n’aurait pas de sens. Vincent Collet et son équipe font un excellent travail, en particulier depuis 2019. Toutefois, certaines pratiques doivent être améliorées, notamment l’intégration plus précoce des jeunes joueurs dans l’équipe nationale. »
Fournier : « Ne pas atteindre les quarts serait un désastre »
Quant à Thomas Heurtel, bien qu’il ne soit plus un débutant à 34 ans, Evan Fournier milite pour son retour rapide en équipe de France. Ce dernier, actuellement exclu de la sélection nationale en raison de son engagement professionnel en Russie, est très apprécié par Fournier : « C’est une décision politique qui agace beaucoup de monde. C’est mon ami, mon compagnon de chambre, donc je souhaite évidemment qu’il soit avec nous. »
Fournier, connu pour sa franchise, et actuellement sous contrat avec les Knicks de New York (pour combien de temps encore ?), est convaincu que l’équipe de France ne peut pas se permettre de ne pas atteindre le dernier carré à Paris l’année prochaine : « Je ne sais pas quel résultat on obtiendra, mais ça se passera sûrement mieux. Après le revers cuisant qu’on a essuyé cette année, si on n’est pas affamé de victoire, je ne sais pas ce qu’on mérite ! Ne pas atteindre les quarts serait un désastre. » Néanmoins, avec des adversaires de la trempe des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Serbie, de l’Espagne ou encore de la Slovénie (Ces deux dernières équipes nécessitent de passer par un TQO), la concurrence pour accéder aux demi-finales promet d’être féroce !